Technique GeoGebra : dans les exercices de cette page est utilisée
l'affichage d'une seule figure avec deux fenêtres : la fenêtre Graphique
à gauche pour la figure géométrique, la fenêtre Graphique 2,
à droite pour une fonction.
On considère la figure suivante : (C) est un cercle
de centre O et de rayon 1, [AB] est un diamètre.
À partir d'un point M de [AB], tracer deux demi-cercles
de diamètre [AM] et [MB] (voir figure ci-dessous).
Il s'agit de trouver la position du point M où la
somme des aires des demi-disques est minimum.
Indication
Le problème est posé dans le cadre géométrique.
En appelant x le rayon d'un des demi-cercles, l'aire de la partie hachurée est égale à :
π (2x2 – 2x + 1) / 2. La résolution s'effectue dans le cadre algébrique.
Arbelos d'Archimède, tricercle de Mohr, tranchet du cordonnier
ou couteau du savetier :
domaine compris entre trois demi-cercles tangents deux à deux
2.a. Aire de l'arbelos
On considère un arbelos formé par un demi-cercle de diamètre AB = 5,
M étant un point du segment [AB], les deux demi-cercles de diamètres [AM] et [MB].
On considère un demi-cercle de diamètre AB = 5. M est un point variable
du segment [AB]. On construit les demi-cercles de diamètres [AM] et [MB].
Si AM = x et AB = 5, l'aire de l'arbelos est π × AM × MB = πx (5 – x),
pour x = 1 ou x = 4 l'aire de l'arbelos est égale
à π soit 8/25 de l'aire du demi-disque de diamètre [AB].
Pour x = , l'aire maximale est égale à la moitié de l'aire
du demi-disque de diamètre [AB].
La perpendiculaire à [AB] au point M coupe le grand demi-cercle au point C.
(CM) est la hauteur, issue du sommet de l'angle droit, du triangle rectangle ABC ;
MC est moyenne géométrique des projections des petits côtés sur l'hypoténuse :
MC2 = AM × MB = x (5 – x).
On a donc
MC = = , AC = = et BC = = .
Le cercle (c), de diamètre [MC], a la même aire que celle de l'arbelos : π × MC2.
Il coupe les petits côtés du triangle ABC en D et E situés sur les
petits demi-cercles.
La droite (DE) est une tangente commune à ces deux demi-cercles.
Les cercles jumeaux d'Archimède (c) et (c’) sont deux cercles inscrits
dans l'arbelos, simultanément tangents à la droite (MC), au demi-cercle
de diamètre [AB], au demi-cercle de diamètre [AM] pour (c)
et au demi-cercle de diamètre [BM] pour (c’).
Ces deux cercles ont même diamètre d = = , si AB = 5
(calcul d'Archimède, à l'aide des diamètres des trois demi-cercles
formant l'arbelos, dans le livre des lemmes).
Dans un repère orthonormé d'origine A, tel que B(5, 0),
les centres ont pour coordonnées O(x - , ) et O’(x + , )
(Pythagore dans les triangles rectangles formés par le centre d'un cercle jumeau,
sa projection sur (AB) et le centre du demi-cercle correspondant).
La ligne des centres (OO’) coupe, à l'extérieur
de [OO’], le cercle (c) en D et le cercle (c’) en E.
Le cercle de diamètre [DE] est tangent aux cercles (c) et (c’).
Ce cercle est le plus petit cercle contenant les deux cercles jumeaux.
Son aire π × DE2 est la même aire que π × MC2,
celle de l'arbelos, car DE = OO’ + d = MC.
(Ces constructions sont analytiques, il manque une preuve synthétique)
Trouver la position du point A où la somme des aires des deux lunules est maximum.
Le point M a pour coordonnées x et a1 où x est la mesure
de l'angle ACB en radians et a1 l'aire des lunules.
Remarque : d'après le théorème des deux lunules, la somme
des aires des deux lunules est égale à l'aire du triangle rectangle ABC.
On retrouve bien le fait que l'aire du triangle est
maximale lorsque la hauteur issue de A est maximale.
Ce maximum est atteint lorsque le point A est au milieu du demi-cercle
de diamètre [BC], la hauteur est alors égale à BC/2, rayon du demi-cercle ;
les deux lunules sont alors de même aire égale à BC2/8.
ABCD est un rectangle de longueur a = 9 et de largeur b = 6.
Sur les côtés respectifs de ce rectangle on place les points M, N, P et Q
tels que AM = BN = CP = DQ = x.
– Où faut-il placer M pour que l'aire du quadrilatère MNPQ
soit la plus petite possible ?
L'objectif de cette activité est d'introduire l'outil fonction sous
sa forme algébrique : lorsque l'on déplace le point M sur [AB]
étudier les variations de l'aire du parallélogramme y = A(x) de MNPQ.
Cet outil prenant du sens comme moyen de résolution d'un problème :
trouver x pour que l'aire soit minimale.
Dans le cadre de droite est représenté le point S(x, y)
permettant d'étudier l'aire y du parallélogramme.
Si a = 9 et b = 6 l'aire du quadrilatère MNPQ est égale à l'aire du rectangle
ABCD moins l'aire des quatre triangles rectangles de côté x et a–x ou b–x.
L'aire du rectangle ABCD est ab = 54.
L'aire de ces quatre triangles est celle deux petits rectangles
x (a–x) + x (b–x) = x (a + b – 2x) = (a + b) x – 2x2 = 15 x – 2x2.
On a donc : A(x) = 2x2 – 15 x + 54
et, par la méthode de complétion du carré, on a : A(x) – A(15/4) = 2(x – 15/4)2.
Le minimum de l'aire est atteint pour x = 15/4 = 3,75.
Dans le cas général on a : A(x) = 2x2 – (a + b) x + ab
et A(x) – A((a+b)/4) = (4x – a – b)2/8.
Le minimum de l'aire est atteint pour x = (a + b)/4.
Aire du parallélogramme variable et d'un rectangle
Si 0 < x < b/2 ou a/2 < x < b l'aire du parallélogramme MNPQ est égale
à la somme de l'aire B(x) du petit rectangle contenu dans la figure
et l'aire (a + b) x – 2x2 des quatre triangles rectangles.
Si b/2 < x < a/2 il faut calculer la différence.
Vérifier que le minimum de l'aire du parallélogramme bleu
est atteint lorsque le petit rectangle rouge est un carré.
Pour cela, dans le cadre de droite sont représentés les points
S(x, y) et T(x, z) permettant d'étudier l'aire y du parallélogramme
et l'aire z = B(x) du petit rectangle.
Variante : carré variable inscrit dans un carré
ABCD est un carré.
Sur les côtés respectifs de ce carré on place les points M, N, P et Q
tels que AM = BN = CP = DQ = x.
– Montrer que MNPQ est un carré.
– Pour quelle position du point M, l'aire du carré est-elle minimum ?
Aire maximale d'un rectangle dans un quart de cercle
De tous les quadrilatères de périmètre donné, celui qui a l'aire maximum est le carré.
De toutes les figures de périmètre donné, celle qui a l'aire maximum est
le disque (problème de la reine Didon, issu du mythe de la création de Carthage).
Énoncé
AB est le « quart de cercle » situé sur le cercle de centre O et de rayon 7.
ONMP est un rectangle de diagonale [OM],
les côtés [OA] et [OB] sont situés sur les axes (OA) et (OB).
Où doit être situé le point M sur cet arc pour que l'aire du rectangle soit maximale ?
Indication
x = ON, y = OP ; OM2 = ON2 + OP2 = x2 + y2 = 72 donc y2 = 49 – x2 soit y = .
L'aire du rectangle est xy = .
Cette aire est maximale lorsque x = 7≈ 4,95
(voir étude de la fonction paragraphe suivant).
Lorsque le point M est variable sur le segment [AB],
on trouve une parabole : voiranalyse en 1L.
Périmètre maximal d'un rectangle dans un quart de cercle
Classe de 2nde
Où doit être situé le point M sur cet arc pour que
le périmètre du rectangle ONMP soit maximal ?
Variante
ÉduSCOL - Terminale S - Banque de sujets 2005 - Sujet 30
Soit C un cercle de rayon 4 cm.
Quelle est l'aire maximale d'un rectangle dont les sommets sont sur le cercle.
Pour tout triangle inscrit dans un cercle et non équilatéral,
il existe un triangle isocèle inscrit dans le cercle, d'aire strictement plus grande.
Démonstration : si ABC est un triangle inscrit
tel que AB ≠ AC. Soit A’ le milieu de l'arc BC contenant A.
La distance de A’ au côté (BC) est supérieur à la distance de A’ à (BC),
la hauteur issue de A au triangle ABC est supérieure à celle issue de A’à A’BC.
donc aire(ABC) > aire(A’BC).
Corollaire : les triangles inscrits dans un cercle d'aire maximale
(s'ils existent) sont les triangles équilatéraux.
Triangle isocèle inscrit dans un cercle
Solution graphique de ce problème d'optimisation géométrique :
pour démontrer, il est possible de se restreindre à l'ensemble des triangles isocèle.
Classe de première S
Données : le triangle ABC, isocèle au sommet A,
est inscrit dans un cercle (c) donné de centre O et de rayon 1.
Trouver le triangle inscrit d'aire maximale
H est un point variable du diamètre [AJ] du cercle (c).
La perpendiculaire en H à (AO) coupe le cercle en B et C.
Le triangle isocèle ABC est inscrit dans le cercle (c).
Soit x = AH, la longueur de la hauteur en A du triangle ABC, variant de 0 à 2.
L'aire y du triangle ABC est représentée dans le cadre de droite par le point S(x, y).
En déplaçant le point H, on peut conjecturer que l'aire est maximale
pour x = et ABC est un triangle équilatéral.
Indications
Le cercle (c) ensemble des points B tels que BO2 = (x – 1)2 + y2 = 1,
a pour équation x2 + y2 – 2x = 0 dans un repère d'origine A.
D'où BH = . L'aire du triangle est A(x) = x.
Montrer que A() est le maximum, revient à démontrer que x2(2x – x2) ≤ ,
soit 16x4 – 32x3 + 27 ≥ 0.
16x4 – 32x3 + 27 = (2x – 3)2 (4x2 + 4x + 3) est positif pour x appartenant à [0, 2].
6.b. Triangle inscrit dans un cercle de périmètre maximal
Le triangle ABC, isocèle de sommet A est inscrit
dans un cercle (c) donné de centre O et de rayon 1.
Soit x = AH et y représente dans cette deuxième figure le périmètre
du triangle ABC. Dans le cadre de droite est représenté le point P(x, y).
En déplaçant le point H, on peut conjecturer que le périmètre est maximal
pour la même valeur x = . et ABC est encore un triangle équilatéral.
Utilisation du logiciel GeoGebra
Dans le Graphique 2, à droite, sont représentés simultanément les points
S(x, y) et P(x, z) où y est l'aire du triangle ABC et z est le périmètre du triangle ABC.
L'intérêt est de suivre simultanément les positions correspondantes de S et P et de
montrer que le maximum de chaque fonction est atteint pour la même valeur de x.
6.c. Triangle d'aire donnée et de périmètre minimum
La méthode pour résoudre ce problème est
voisine de celle utilisée pour le problème 6.a. :
Pour tout triangle non équilatéral, il existe un
triangle isocèle de périmètre strictement plus petit.
Corollaire : les triangles d'aire donnée et de périmètre
minimal (s'ils existent) sont les triangles équilatéraux.
Trouver le triangle isocèle de périmètre minimal.
Données : le triangle ABC, isocèle au sommet A, a pour aire s.
Soit x = AH, la longueur de la hauteur en A du triangle ABC, variant de 0 à 2.
Dans un repère d'origine H, A pour coordonnées (x, 0), B(0, 2s/x) et C(0, - 2s/x).
Le périmètre y = 2 AB + BC du triangle ABC est
représentée dans le cadre de droite par le point P(x, y).
En déplaçant le point A, on peut conjecturer que le
périmètre est minimum lorsque ABC est un triangle équilatéral.
6.d. Triangle de périmètre donné et d'aire maximum
De tous les triangles de périmètre donné, et dont un côté a une longueur
donnée, celui qui a l'aire maximum est le triangle isocèle qui a pour base ce côté.
De tous les triangles de périmètre donné,
celui qui a l'aire maximum est le triangle équilatéral.
Dans la figure ci-dessous AB = 8, AI = 2. [Ax) et [Bx’) deux demi-droites
perpendiculaires à [AB]. M est un point variable sur [Ax) et N est le point
[Bx’) tel que le triangle MIN est rectangle en I.
Soit x = AM et y = A(x) l'aire du triangle.
Résolution du problème
On se propose de faire une étude algébrique du comportement de A(x)
lorsque M décrit [Ax).
Montrer que les côtés des triangles MAI et IBN sont proportionnels.
Soit un carré ABCD de côté a. Un cercle (c) intérieur au carré est
tangent à (AB) et (AD). Un cercle (c’), intérieur au carré est tangent
extérieurement à (c) ainsi qu'aux droites (CB) et (CD).
Soit S la somme des aires des cercles (c) et (c’).
Quelles sont les valeurs maximales et minimales de S ?
Indication
Les centres O et O’ des cercles étant à égale distance
des côtés, ils sont situés sur la diagonale [AC] du carré.
Les rayons r et r’ des cercles vérifient :
OA + r + r’ + O’C = AC = a
(r + r’) (1 + ) = a
C'est-à-dire : r + r’ = a (2 – )
Les cercles étant situés à l'intérieur d'un carré de côté a,
leurs rayons restent inférieurs à .
On en déduit que chaque rayon appartient à l'intervalle .
Dans un carré de côté 4 cm, comme ci-dessus, inscrire deux cercles
centrés
sur la diagonale, tels que le rayon de l'un soit le double du rayon de l'autre.
Indication : comme ci-dessus : r + 2r = a (2 – ), soit r = (2 – ).
ABC est un triangle rectangle et isocèle en C tel que AB = 10.
Soit J le milieu de [AB] et M est un point de [AJ]. On note x la longueur AM.
On construit le rectangle MNPQ inscrit à l'intérieur
du triangle ABC : N sur [AC] ; P sur [BC] et Q sur [JB].
1) Exprimer les longueurs MN et MQ en fonction de x.
2) on note A(x) l'aire du rectangle MNPQ. Exprimer A(x) en fonction de x
et montrer que A(x) = −2(x – )2 + .
3) Étudier le sens de variation et dresser le
tableau de variation de la fonction A sur [0 ; 5].
4) Quelle est la position du point M sur [AB]
pour laquelle l'aire du rectangle MNPQ est maximale ?
Quelles sont les positions du point M pour lesquelles
la longueur du rectangle est le double de la largeur ?
Variante : les positions pour lesquelles
la longueur est égale à quatre fois la largeur ?