Descartes et les Mathématiques Résolution graphique d'équations du second degréTravaux pratiques de mathématiques en 1ère S avec un logiciel de géométrie dynamique. | ||||||
Sommaire1. Construire deux segments connaissant la somme et le produit de leurs longueurs | ||||||
On se propose de résoudre, par construction géométrique, des équations du second degré. | ||||||
1. Construire deux segments connaissant la somme et le produit de leurs longueursÀ partir d'un segment [AB] de longueur s, tracer le demi-cercle de diamètre [AB]. Si la droite située à une distance de (AB) coupe le demi-cercle en C, le triangle ABC est rectangle en C et la hauteur CD est moyenne proportionnelle entre AD et DB. AD et DB sont les solutions de l'équation x2 – sx + p = 0. Leurs opposés sont les solutions de l'équation x2 + sx + p = 0.
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2. Construire deux segments connaissant la différence et le produit de leurs longueursÀ partir d'un segment [AB] de longueur d, tracer le cercle de diamètre [AB] et de centre O. CD et – CE sont les solutions de l'équation x2 – dx – p = 0. | ||||||
3. Orthogone de Lill (1867)Lill : capitaine du génie de l'armée autrichienne Résoudre graphiquement l'équation ax2 + bx + c = 0.Depuis Descartes, on sait que les tracés de géométrie à la règle et au compas peuvent se réduire à des calculs, souvent du second degré, sur les nombres. En fait, ce problème se résume à l'étude de triangles rectangles semblables OPI et AMI, puis AMI et BMN. Ici l'application du théorème de Thalès se fait simplement comme en troisième, en calculant la tangente de l'angle aigu Î de ces triangles. Sinon il est possible de sauter la première étape et de passer directement aux applications du paragraphe d. 3.a. Figure préliminaireÉventuellement en modifiant tous les signes des coefficients a, b et c, on peut toujours supposer que a > 0. Dans un repère (O, , )
orthonormal, on place les points I, A, B, C définis par : À tout point P situé sur l'axe des ordonnées, de coordonnées P(0; p), on associe un point N situé sur la droite (BC) construit de la façon suivante : La droite (PI) coupe (AB) en un point M. La perpendiculaire en M à (PM) coupe (BC) en N. | ||||||
3.b. Calculer les coordonnées de M et la longueur BNLes triangles OPI et AMI ont leurs petits côtés parallèles aux axes. Ils sont donc rectangles respectivement en O et A. OÎP et AÎM, leurs angles aigus en I, sont égaux comme opposés par le sommet. Notons Î leur mesure ; le calcul de tan(Î) dans ces deux triangles permet d'écrire, lorsque p est positif : tan(Î) = = soit = , donc AM = ap. Si P est sur [Oy), l'ordonnée de M est négative, comme a est supposé positif, le point M a donc pour coordonnées M(1 + a, – ap). Dans l'autre cas, lorsque P est de l'autre côté par rapport à O, on peut encore vérifier que le point M a pour coordonnées M(1 + a, – ap). Le triangle BMN, rectangle en B, a ses côtés perpendiculaires aux côtés du triangle AMI. D'où tan(BMN) = = = = p. 3.c. Montrer que les points N et C sont confondus équivaut à ap2 + bp + c = 0Les N et C sont confondus si = or = – c , donc ap2 + bp = − c soit ap2 + bp + c = 0. | ||||||
3.d. Résolution graphique de l'équation ax2 + bx + c = 0Quatre exemples de résolution de ax2 + bx + c = 0 On trouve, graphiquement, les trois cas d'existence des solutions d'une équation du second degré : Application 1 : 2x2 – x – 6 = 0 Orthogone IM1CM2 Les solutions de l'équation sont donc les « ordonnées » des points P pour lesquels la construction ci-dessus donne N = C. En supposant que P (et donc M) existe, justifier que M appartient au cercle de diamètre [IC]. Indication Si P existe, comme N = C, le triangle IMN est confondu avec le triangle rectangle IMC. Ce triangle rectangle est inscrit dans un demi-cercle de diamètre [IC]. | ||||||
Application 2 : 4x2 – 3x + 3 = 0 Lorsque le cercle de diamètre [IC] et la droite (AB) ont une intersection vide, l'équation : Figure GéoPlan Modifier les coefficients avec les touches A, B ou C. Taper 1, 2 ou 3 pour les applications 1, 2 ou 3. | ||||||
Application 3 : 8x2 – 2x – 3 = 0 Applications 1 et 3 Orthogone IM1CM2 : lorsque le cercle de diamètre [IC] coupe la droite (AB) en deux points M1 et M2, la droite (IM1) coupe l'axe (Ox) en P1 et la
droite (IM2) coupe l'axe (Ox) en P2. Les « ordonnées » x1 du point P1 et x2 du point P2 sont les deux solutions de l'équation : | ||||||
Application 4 : ax2 + bx + c = 0 avec Δ = b2 – 4ac = 0 Application 4 Lorsque le cercle de diamètre [IC] est tangent à la droite (AB) en un point M ; les points M1
et M2 sont confondus en M, la droite (IM) coupe l'axe (Ox) en P = P1 = P2 et l'ordonnée x1 = x2 du point P est la solution double de l'équation : | ||||||
4. Méthode de K. Von StaudtRésoudre graphiquement l'équation x2 + bx + c = 0. Dans le repère (O, I, J) les droites (d1) et Sur la droite (d1) placer les points P et Q d'abscisses – b et – c, La droite (PJ) recoupe le cercle en H. La droite (JH’) coupe (d2) en R2. La droite (QL) coupe (JJ’) en K. La droite (KR2) coupe le cercle en N et N’. Les droites (JN) et (JN’) coupent
la droite (d1) en M et M’. | ||||||
5. Cercle défini par un diamètreAdaptation d'« avec un quadrillage et une équerre » – Henry Plane – Plot no 17 – Premier trimestre 2007 Pour résoudre graphiquement l'équation x2 + bx + c = 0, placer les points de coordonnées A(0, (– 1) ; P(– b, 0) et Q(– b, – c). c < 0 En effet, si M est un des points d'intersection du cercle et de l'axe des ordonnées. AQ2 = ( + ) + OP2 = (1 – c)2 + b2 = 1 – 2c + c2 + b2 En égalant ces deux expressions, il vient : est une solution de l'équation étudiée. On montre de même que l'ordonnée de M2, deuxième point d'intersection du cercle et de l'axe (Oy), est l'autre solution de l'équation. | ||||||
c > 0 Discussion Lorsque c est négatif, figure de gauche, A et Q sont de part et d'autre de l'axe (Oy), il y a deux intersections, donc deux solutions. Lorsque c est positif, figure ci-dessus, A et Q sont dans le même demi-plan par rapport à (Oy), il n'y a intersection de l'axe et du cercle que si la distance de son centre I à (Oy) est inférieure à son rayon. Distance de I à l'axe : IH = (OA + PQ) = |1 + c| Rayon : IQ = AQ = Il faut donc : |1 + c| ≤ On retrouve bien 4c ≤ b2, soit Δ = b2 – 4c positif.
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