Tétraèdre en secondeLa géométrie dans l'espace en seconde avec GéoSpace : tétraèdre orthocentrique | |
Sommaire2. Tétraèdre ayant des hauteurs concourantes 4. Cas particulier : tétraèdre régulier 6. Intersection d'une droite et d'un tétraèdre
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Dans d'autres pages du site Orthogonalité et incidence dans l'espace en seconde dans l'ancienne 1ère S Sections planes d'un tétraèdre Barycentre et tétraèdre avec GéoSpace Bac national S 2014 |
1. Tétraèdres particuliers
Définitions : Les quatre médianes sont concourantes au centre de gravité du tétraèdre, situé aux Bimédiane
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1.a. Tétraèdre régulier![]() ABCD est un tétraèdre régulier.
Calcul de la hauteur d'un tétraèdre régulierLes quatre hauteurs sont de longueur h = AH = Les hauteurs sont aussi médianes, concourantes au centre de gravité O, situé au quart de HA :
HO = Le centre de gravité O est aussi l'orthocentre du tétraèdre et est équidistant des sommets. C'est le centre de la sphère dans laquelle est inscrit le tétraèdre. Volume d'un tétraèdre Calcul du volume d'un tétraèdre régulierV = |
1.b. Tétraèdre trirectangle![]() On dit aussi que ABCD est un tétraèdre rectangle isocèle. La base est un triangle équilatéral, Lesommet A est l'orthocentre du tétraèdre qui orthocentrique.
Calcul des longueurs des côtés, d'une médiane et de la hauteur Si a est la longueur des côtés de la base BCD, la longueur des petits côtés des triangles rectangles est AB = a Le tétraèdre trirectangle ABCD est le coin d'un cube ABECDB’E’C’ de côté c = a L'aire base SABC est égale à la moitié de celle du côté du cube, Le volume du tétraèdre trirectangle est un sixième du volume du cube qu'il engendre. Dans la figure tétraèdre régulier inscrit dans un cube on vérifie ce calcul par la décomposition d'un cube en un tétraèdre régulier de volume égal au tiers de celui du cube et de quatre coins de cube.
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2. Tétraèdre ayant des hauteurs concourantesSoit ABCD un tétraèdre non plat. On projette orthogonalement les sommets sur les faces opposées ; on obtient respectivement les points H, P, Q, R.
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Si deux hauteurs sont concourantes, l'arête qui joint les sommets est orthogonale à l'arête opposée ![]() Si deux hauteurs (AH) et (BP) sont concourantes en I, alors les arêtes (AB) et (CD) sont orthogonales. En effet, les droites (AP) et (BH) situées dans le plan (ABI) se coupent en A’. Comme (AP) est sur la face (ACD) et (BH) sur la face (BCD), le point A’ appartient à la droite (CD) intersection de ces deux plans (AH) étant perpendiculaire au plan (BCD), le plan (ABA’) qui contient (AH) est perpendiculaire au plan (BCD). Le plan (ABA’), perpendiculaire aux deux plans (BCD) et (ACD) est perpendiculaire à leur intersection, la droite (CD). Remarque : les droites (AA’) et (BA’) contenues dans le plan(ABA’) sont perpendiculaires à (CD). Ce sont les hauteurs des faces (ACD) et (BCD). Réciproquement, si les arêtes (AB) et (CD) sont orthogonales, alors les hauteurs (AH) et (BP) sont concourantes En effet, le plan perpendiculaire à (CD) passant par A contient la droite (AB). Ce plan coupe (CD) en un point A’. Le plan (ABA’), perpendiculaire à la droite (CD), est perpendiculaire au plan (BCD) qui la contient. De même, la hauteur (BP) est contenue dans le plan (ABA’), car cette droite et ce plan sont tous deux perpendiculaires au plan (ACD). Les hauteurs (AH) et (BP) contenues dans le même plan (ABA’) sont concourantes (elles ne sont pas parallèles).
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Si deux arêtes sont orthogonales, les paires de hauteurs, issues des deux sommets de chaque arête, sont concourantes et les deux points de concours sont situés sur la bimédiane, perpendiculaire commune à ces arêtes ![]() Par dualité, comme les arêtes (AB) et (CD) sont orthogonales, alors les hauteurs (CQ) et (DR) sont concourantes en J. Le plan (CDJ) coupe la droite (AB) au point C’ qui est l'intersection des droites (CR) et (DQ). Les plans (ABA’) et (CDC’) ont pour intersection la droite (A’C’) qui contient les points I et J. La droite (A’C’) est perpendiculaire à (AB) car contenue dans le plan (CDC’) perpendiculaire à (AB). (A’C’) est une hauteur du triangle ABA’. La droite (A’C’) est donc la perpendiculaire commune à (AB) et (CD), A’C’ est la plus courte distance de ces deux arêtes. Les points I et J sont situés sur la perpendiculaire commune aux arêtes (AB) et (CD).
Le calcul du carré de l'hypoténuse dans les triangles rectangles CAA’ et DAA’ permet d'écrire : De même, dans les triangles rectangles CBA’ et DBA’, on a : Relation métrique : CA2 + DB2 = CB2 + DA2. Autre méthode : produit scalaire en terminale |
Technique GéoSpace : A, B et C sont trois points libres de l'espace, D est un point libre dans le plan perpendiculaire à (AB) passant par C. | |
3. Tétraèdre orthocentriqueQuatre hauteurs concourantes d'un tétraèdre![]() Définition : un tétraèdre orthocentrique a ses quatre hauteurs concourantes. Propriétés : • Un tétraèdre orthocentrique a ses arêtes opposées orthogonales deux à deux. Le but de cette activité est de montrer qu'une des quatre propriétés suivantes est suffisante pour caractériser un tétraèdre orthocentrique : • Deux couples d'arêtes opposées sont orthogonales, | |
Technique GéoSpace : Pour tracer un tétraèdre orthocentrique, placer trois points A, B et C libres de l'espace, et un point D libre sur la droite (d) intersection des plans orthogonaux à (AB) passant par C et à (BC) passant par A (la droite (d) est la perpendiculaire au plan (ABC) passant par l'orthocentre du triangle ABC).
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3.b. Propriété caractéristique : un tétraèdre qui a deux couples d'arêtes opposées orthogonales est orthocentriqueSoit ABCD un tétraèdre dont les arêtes opposées [AB] et [CD] soient orthogonales ainsi que [BC] et [AD]. 3.b.a. La hauteur (AH) est perpendiculaire au (BCD) donc orthogonale à la droite (CD) contenue dans ce plan. La droite (CD) est orthogonale à (AB) par hypothèse. Le plan (ABH), qui contient ces droites (AB) et (AH), est perpendiculaire à (BC). La droite (BH) contenue dans ce plan est perpendiculaire à (CD) : c'est une hauteur du triangle BCD. 3.b.b. De même, la droite (BC) est orthogonale à la hauteur (AH) et à (AD) par hypothèse, donc perpendiculaire au plan (ADH). La droite (DH) contenue dans ce plan est perpendiculaire à (BC) : c'est une deuxième hauteur du triangle BCD. 3.b.c. Les quatre hauteurs du tétraèdre sont concourantes en G orthocentre du tétraèdre. Les arêtes opposées [AB] et [CD] sont orthogonales, d'après le paragraphe a. Les hauteurs (AH) et (BP) sont concourantes en I, et les hauteurs (CQ) et (DR) sont concourantes en J, I et J étant sur la perpendiculaire commune (A’C’). La droite (A’C’) n'est pas incluse dans le plan (ADH), l'intersection avec plan est réduite à un point G. Les points I et J, communs à (ADH) et à (A’C’) sont confondus en G. | |
3.c. Première réciproque : un tétraèdre qui a trois hauteurs concourantes est orthocentriqueLes hauteurs (AH), (BP) et (CQ) d'un tétraèdre ABCD sont concourantes. Solution Les deux hauteurs (AH) et (BP) sont concourantes en G, les arêtes (AB) et (CD) sont orthogonales. | |
3.d. Deuxième réciproque : le pied d'une des hauteurs est l'orthocentre de la face opposée![]() Soit ABCD un tétraèdre, tel que la projection orthogonale H du sommet A sur la face (BCD) soit l'orthocentre du triangle BCD. Montrer que la droite (BC) est orthogonale à (AH) et perpendiculaire à (HD),
Solution ![]() La droite (AH), orthogonale au plan (BCD), est orthogonale à toutes les droites de ce plan donc à la droite (BC). Le plan (ADH) contient les droites (AH) et (DH). Ces deux droites distinctes et sécantes en H ne sont pas parallèles ; elles sont orthogonales à la droite (BC), donc la droite (BC) est orthogonale au plan (ADH). Les droites (BC) et (AD) sont orthogonales. Une démonstration identique montrerait que (CD) et (AB) sont orthogonales. Le tétraèdre ABCD est orthocentrique ; les arêtes (BD) et (AC) sont aussi orthogonales. Avec GéoSpace, créer une vue avec le plan BCD de face pour visualiser ces orthogonalités. | |
3.e. Groupe orthocentriqueLes quatre sommets A, B, C, D, d'un tétraèdre orthocentrique, et l'orthocentre H forment un groupe orthocentrique de cinq points A, B, C, D, H, tels que la droite qui joint deux quelconques d'entre eux est orthogonale au plan formé par les trois autres. Voir aussi : groupe orthocentrique dans le plan | |
3.f. Droites joignant les côtés opposés du tétraèdre orthocentrique | |
Trois perpendiculaires communes dans le tétraèdre orthocentrique![]()
Les droites (IB') ; (JC') et ( KD') sont concourantes au point G, orthocentre du tétraèdre. Dans ce tétraèdre orthocentrique on appelle B', C', D', I, J et K les piedsrespectifs des hauteurs des faces. Les bimédianes IB'; JC 'et KD' sont les perpendiculaires communes aux arêtes opposées. Elles représentent la distance entre deux arêtes.
Ambiguïté : Dans cette figure G représente l'orthocentre, dans celle droite, G est le centre gravité ! Par contre, dans le tétraèdre régulier, ces deux points sont confondus au centre du tétraèdre. |
Bimédianes du tétraèdre orthocentriqueRelations métriques ![]()
On considère un tétraèdre orthocentrique ABCD. On appelle I, J, K, L, M et N les milieux respectifs des arêtes [AB], [CD], [BC], [AD], [AC] et [BD]. 3.f.a. Déterminer la nature du quadrilatère IKJL. Indications 3.f.a. IKJL est un rectangle. Voir réciproque en terminale S : produit scalaire dans l'espace |
Relation vectorielle ABCD est un tétraèdre. On appelle I et J les milieux respectifs des arêtes [AB] et [CD]. Démontrer que | |
4. Cas particulier : tétraèdre régulierPerpendiculaire commune dans un tétraèdre régulier![]() ABCD est un tétraèdre, dont toutes les faces sont des triangles équilatéraux. Solution Le fait que toutes les faces soient des triangles équilatéraux devant être utilisé, considérons le milieu J de [CD]. Les droites (AB) et (CD) sont orthogonales. Sections planes du tétraèdre : GéoSpace en 1S
Par ailleurs, la droite (CD), orthogonale à toutes les droites du plan (ABJ), est orthogonale à la droite (IJ) contenue dans ce plan : (CD) est perpendiculaire à (IJ). | |
5. Tétraèdre et orthogonalitéTétraèdre inscrit dans une sphère![]() Dans un plan (p) on considère le triangle ABC rectangle en A. 1. Montrer que les faces du tétraèdre ABCD sont des triangles rectangles. 2. Montrer que les sommets du tétraèdre sont équidistants du milieu I de [CD]. Indications [AI] est la médiane issue du l'angle droit du triangle rectangle ADC, Le tétraèdre est inscrit dans la sphère de diamètre [CD].
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6. Intersection d'une droite avec une face d'un tétraèdreSur la face (ABC) d'un tétraèdre ABCD, on place un point I. | |
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7. Tétraèdre tronquéSur chaque arête d'un tétraèdre régulier, placer les deux points situés au tiers et aux deux tiers du côté. | |
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Table des matières |
Patron de tétraèdre régulier avec une bande de triangles équilatéraux |
Page no 137, créée le 17/3/2009 |