La géométrie dans l'espace est source de situations permettant de mettre
en œuvre de nouveaux outils de l'analyse ou de la géométrie plane,
notamment dans des problèmes d'optimisation.
Malgré cet entête, la géométrie dans l'espace a disparu
du nouveau programme de 2009 !
SABCD est une pyramide régulière de sommet S, de base le carré ABCD,
de côté AB = 4 cm, telle que le triangle ASC soit équilatéral.
1.a. Soit O le centre du carré ABCD.
Déterminer l'intersection des plans (SAC) et (SBD).
Étudier les triangles SAC et SBD en
déduire que (SO) est la hauteur de la pyramide.
1.b. Calculer AC et OS.
Soit I le point de la hauteur OS équidistant de A et de S. Calculer SI.
Indications : a = AB = 4 ; AC = AS = a ;
OS =
et SI = (le point I est le centre de gravité du triangle SAC).
I et K sont deux points de la face (EFGH)
d'un cube et J un point de la face (ABFE).
Par K passe la droite (d) parallèle à (IJ).
Trouver une construction du point L
intersection de la droite (d) et du plan (ABF).
Exercice
Solution
Tracer le point M (s'il existe), intersection de la droite (IK) avec l'arête (EF).
ABCD est un tétraèdre.
Soit I le milieu de l'arête [AD],
G le centre de gravité du triangle ABC,
E le point tel que le quadrilatère BDCE soit un parallélogramme.
4.a. Déterminer des nombres entiers b, c et d tels que le
point E soit le barycentre des points pondérés (B, b) ; (C, c) et (D, d).
La somme de vecteurs + est représentée
par la diagonale du parallélogramme :
+ = + = .
+ – = ,
donc, en choisissant 1 pour b, les coefficients sont : b = 1, c = 1 et d = − 1.
4.b. Démontrer que + + – – = .
En ajoutant et en retranchant à l'égalité + – = ,
on montre que + + – – = .
4.c. Déduire de la question précédente que
la droite (GI) coupe le plan (BCD) en E.
Utilisation de l'espace dans la résolution d'un problème plan
Exercice
Étant donné dans un plan trois droites (d1), (d2), (d3) distinctes
et concourantes en O et trois points A, B, C distincts
n'appartenant pas à ces droites, construire un triangle MNP
tel que chaque côté contienne un des trois points et que
chaque sommet soit sur une des trois droites.
Démonstration « par le relief »
La figure ci-contre peut-être considérée comme la représentation
d'un trièdre de sommet O et d'arêtes (d1), (d2), (d3).
Les points A, B, C appartenant respectivement
aux plans (d1, d2),
(d2, d3), (d1,
d3). La construction demandée revient à déterminer
l'intersection du plan (ABC) et du trièdre (O, d1, d2, d3).
Pour cela, à partir d'un point G, on va montrer que le triangle
MNP peut être considéré comme la vue en perspective d'un
triangle GHK, situé dans le plan (GAB), les plans de ces deux
triangles ayant la droite (AB) en commun. Sur cette droite le
point I est l'intersection des plans des deux triangles avec le plan (d1, d3).
G étant un point de (d1), on trace (GA) qui coupe (d2) en H,
puis (HB) qui coupe (d3) en K.
Les points A et B situés sur les droites (GH) et (KH) appartiennent
au plan (GHK), ainsi que la droite (AB). Les droites (AB) et (GK)
du plan (GHK) se coupent en I.
Les points G et K situés sur les droites (d1) et (d3) appartiennent
au plan (d1, d3), la droite (GK) est dans ce plan et en particulier
le point I. Par hypothèse C aussi un point du plan (d1, d3),
la droite (CI) située dans ce plan coupe (d1) en M et coupe (d3) en P,
qui sont deux des sommets du triangle cherché.
Le troisième sommet N sur (d2) s'obtient en traçant (MA) et (PB).
Dans un plan (p), tracer la perpendiculaire
à une droite (d) à partir d'un point A.
Solution
Dans une perspective cavalière, le plan (p) est figuré par l'image
d'un rectangle sous forme d'un parallélogramme.
Les côtés (Δ) et (Δ’) sont perpendiculaires.
On suppose que dans le plan (p) on connaît
l'image de deux droites perpendiculaires
(d1) et (d2),
non parallèles à (Δ) et (Δ’),
représentées, en général, par des segments non perpendiculaires.
La construction utilise les hauteurs et l'orthocentre d'un triangle.
On mène par le point A les parallèles à (Δ) et (d1) qui coupent
la droite (d) respectivement en B et C.
La parallèle à (Δ’) passant par C est une hauteur du triangle ABC,
de même la parallèle à (d2) passant par B. Ces deux hauteurs se
coupent en H, orthocentre du triangle ABC. La droite (AH),
troisième hauteur du triangle, est la perpendiculaire à (d) menée par A.
et d'un tétraèdre régulier de même longueur d'arêtes.
On colle ces deux solides en faisant
coïncider deux de leurs faces triangulaires.
On obtient ainsi un nouveau polyèdre.
Combien a-t-il de faces ?
Quelle est la nature de ce polyèdre ?
Indications
Soit I et J les milieux des côtés [AB] et [CD]
de la base (ABCD) de la pyramide SABCD de sommet S.
Montrer que le sommet O du tétraèdre
OCDS appartient au plan médiateur (IJS) de la pyramide.
En déduire que le quadrilatère IJOS est un parallélogramme ;
les points O, S, A et D sont coplanaires ainsi que les points O, S, B et C.
Le polyèdre a cinq faces : un carré, deux
losanges et les deux triangles équilatéraux SAB et ODC.
C'est un prisme oblique. Toutes les arêtes sont de même longueur a.
Rien, c'est une figure gauche non située dans un plan.
Surtout pas un parallélogramme.
8.c. Incidence fausse de deux droites et deux plans
Les droites (d1) et (d2), sécantes en A,
coupent le plan (p) en B et C, et le plan (p’) en B’ et C’.
Ce dessin n'est pas exact. Le point C’, par exemple, est mal placé.
Retrouver sa position sur (d2) à partir du point I intersection
de la droite (BC) et de la droite frontière de (p) et (p’).
8.d. Vertical ou horizontal ?
Dans le plan (ABF), la droite (LM) est-elle horizontale ?
La droite (PQ) est-elle verticale ?
Tracer une droite horizontale de ce plan.
Peut-on trouver une droite verticale dans ce plan ?
ABCDEFGH est un parallélépipède
rectangle de côtés de longueurs a, b et h.
• Placer I le milieu de [AB] et J le milieu de [CD],
• Construire K un point du segment [EF] tel que EK = EF,
• Construire L un point du segment [GH] tel que HL = GH,
• Construire la droite (d), intersection des plans (IJK) et (ADE).
Un travail peut s'engager sur :
• justifier l'appartenance du point L au plan (IJK),
• justifier la construction,
• conjecturer ou utiliser le théorème du toit
pour démontrer que (IJ) // (AD) // (MN).
Variantes
I et K sont deux points variables
sur les côtés [AB] et [EF].
J est le point d'intersection du côté [CD]
et de la parallèle à (AD) passant par I.
L est le point d'intersection du côté [GH]
et de la parallèle à (EH) passant par K.
Si I est le milieu de [AB], montrer que J est le milieu [CD].
Si l'abscisse de K sur la droite repérée (E, F) est 1/4,
montrer que l'abscisse de L sur la droite repérée (H, G) est 1/4.
Voir : sections planes d'un parallélépipède rectangle.
En modifiant les longueurs a, b et h des côtés avec a = b = h,
tracer un cube et examiner la section
du cube par un plan parallèle à une arête.