Descartes et les Mathématiques Configurations fondamentales – CerclesLe cercle, en classe de 2nde, avec la géométrie dynamique. | ||
Sommaire1. Deux cercles sécants c. Cordes parallèles - Théorème de Reim 3. Droites concourantes dans un quadrilatère inscrit 4. Hexagramme | ||
Humeur et tableau noir – Plot no 25 Exemples d'exercices pouvant être résolus, en classe de 2de, avec les configurations du plan Savoir reconnaître les configurations de base concernant le cercle, les angles inscrits et l'inscription de l'angle droit dans un demi-cercle. Tangentes à un cercle passant par un point donné Paragraphe déplacé dans l'article : cercle au collège | ||
1. Deux cercles sécants1.a. Deux diamètres de même extrémitéDeux cercles (c1) et (c2), de centres respectifs O1 et O2, se coupent en deux points A et B. – Montrer que (FE) // (O1O2), Indication Il suffit de remarquer que la droite (O1O2), médiatrice de [AB], est une droite des milieux du triangle AFE. Soit I le milieu de [AB], (O1I) est aussi une droite des milieux du triangle AFB. Télécharger la figure GéoPlan 2cer_secants.g2w | ||
1.b. Cercles de même rayon et trapèzesDeux cercles (c1) et (c2), de centres O1 et O2, et de même rayon sont sécants en A et B. Indication Utiliser la symétrie par rapport à la droite (AB) qui transforme (c1) en (c2) et (O1A) en (O2A). Télécharger la figure GéoPlan trap_cer.g2w | ||
1.c. Cordes parallèles - Théorème de ReimA. Reim, géomètre sudète, 1832-1922. Deux cercles (c) et (c’) se coupent en A et B. Une droite (d), passant par A, recoupe (c) en P et (c’) en P’. Une droite (Δ), passant par B, recoupe (c) en Q et (c’) en Q’. Montrer que les droites (PQ) et (P’Q’) sont parallèles. Solution : calculer l'angle de droites (PQ, P’Q’) (PQ, P’Q’) = (PQ, PP’) + (PP’, P’Q’) (π), (PQ, P’Q’) = 0 (π) d'où (PQ) et (P’Q’) sont parallèles. Télécharger la figure GéoPlan cordes_para.g2w | ||
2. Théorème de PtoléméePtolémée Claude Ptolémée, mathématicien, astronome et géographe grec, est né vers 85 à Ptolémaïs Hermius, a vécu à Alexandrie et mourut à Canopé vers 165. Son livre grande syntaxe mathématique, écrit en 140, est connu sous le nom d'Almageste. Il contient la somme des connaissances astronomiques de l'époque et a dominé l'astronomie jusqu'à Copernic (1543). Voir pentagone régulier : construction de Ptolémée Théorème : un quadrilatère convexe est inscriptible, si et seulement si la somme des produits des côtés opposés est égale au produit des diagonales. Avec les notations de la figure ci-dessous : AB × CD + BC × DA = AC × BD. Télécharger la figure GéoPlan ptolemee.g2w Démonstration de la propriété directe utilisant les angles inscrits et les triangles semblables Soit I le point de [AC] tel qu'on ait l'égalité des angles : ABI = CBD. On a BÂC = BDC comme angles inscrits interceptant la même corde [BC]. Les triangles CBD et IBA sont semblables, De même, on a les égalités d'angles CBI = CBD + DBI = DBI + IBA = DBA. BCA = BDA comme angles inscrits interceptant la même corde [BA]. En sommant les deux égalités, on obtient : AB × CD + AD × BC = IA × BD + IC × BD = (AI + IC) × BD = AC × BD, soit l'égalité de Ptolémée. Télécharger la figure GéoPlan ptoleme2.g2w Réciproque Inversion : cette transformation n'est plus enseignée, mais pourrait être citée en terminale S comme contre-exemple de linéarité. L'inversion i(I, k) de pôle I et de rapport k est la transformation du plan qui à un point M, distinct de I, fait correspondre le point M’ de la droite (IM) tel que . = k. Entre un couple de points (M, N) et son image (M’, N’), on a : M’N’ = Une inversion de pôle I est une involution bijective du plan privé de I dans lui-même. L'image d'une droite ou d'un cercle, éventuellement privé du pôle I, est une droite ou un cercle, éventuellement privé du point I. Par une inversion, l'image d'une droite ne passant par le pôle est un cercle, passant par le pôle, privé du pôle. Démonstration de la propriété réciproque de Ptolémée utilisant l'inversion Soit quatre points A, B, C et D tels que AB × CD + BC × DA = AC × BD. En divisant cette égalité par DA × DB × DC on a : Une inversion de pôle D transforme A en A’, B en B’ et C en C’. Les trois points A’, B’, C’ sont alignés sur une droite (d). Les images réciproques de points de la droite (d) sont situées sur un cercle (c) passant par D. Les points A, B, C et D sont donc cocycliques. Télécharger la figure GéoPlan ptolemee_inv.g2w | ||
3. Droites concourantes dans un quadrilatère inscritABCD est un quadrilatère inscrit dans un cercle. P, Q, R et S sont les milieux respectifs des côtés [AB], [BC], [CD] et [DA]. P’ est la projection orthogonale de P sur (CD), Q’ est la projection orthogonale de Q sur (DA), Montrer que les droites (PP’), (QQ’), (RR’) et (SS’) sont concourantes. Indications pour la démonstration Soit I le point d'intersection de (PP’) et (QQ’). Établir la même relation pour 2 , où J est le point d'intersection de (RR’) et (SS’). Télécharger la figure GéoPlan dr_concou_quadri.g2w | ||
4. Hexagramme4.a. Théorème de Pascal dit de l'hexagramme mystique : Pour un hexagone inscrit dans une conique, le théorème de Pascal affirme que les points d'intersection des côtés opposés de l'hexagone, s'ils existent, sont alignés. La droite que forme cet alignement est appelée droite de Pascal. La figure est appelée hexagramme mystique.
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4.b. Application au cercleABCDEF est un hexagramme (hexagone inscriptible dans un cercle : ici le cercle de centre O, passant par A). À l'aide du théorème de Ménélaüs, Pascal a démontré ce théorème, puis il l'a généralisé à n'importe quelle conique, sachant que c'est une propriété projective, et qu'une propriété projective du cercle est valable pour toute conique. | ||
4.c. Hexagramme inscrit dans le cercle d'Euler
Cercle des neuf points d'EulerDans un triangle ABC, les points A’, B’, C’ sont les milieux des côtés Le cercle d'Euler passe par les neuf points suivants : (OH) est la droite d'Euler. HexagrammeLes côtés opposés de l'hexagone A’hBC’hAB’hC, inscrit dans le cercle d'Euler, se coupent en P, Q et R. La droite (PQ), droite de Pascal de l'hexagramme A’hBC’hAB’hC, est la droite d'Euler du triangle ABC.
Figure interactive dans GeoGebraTube : Hexagramme inscrit dans le cercle d'Euler | ||
5. Trois cercles de même rayon ayant un point commun5.a. Théorème de Clifford - OrthocentreTrois cercles de centres P, Q et R de même rayon ρ passent par un point O commun. Le cercle circonscrit au triangle ABC a pour rayon ρ. Les triangles ABC et PQR sont symétriques par rapport au point J milieu de [OI]. De façon duale, le centre du cercle circonscrit et l'orthocentre de l'un des triangles ABC ou PQR sont respectivement l'orthocentre et le centre du cercle circonscrit de l'autre. OrthocentreIndication : OQAR, ORBP et OPCQ sont des losanges (dont la longueur des côtés est égale au rayon ρ). Solution vectorielle Soit I le point tel que = , BICP est un losange. Le cercle de centre I et de rayon ρ passe par les points A, B et C. Comme = , RBCQ est un parallélogramme et = . On a vu que = = donc ACPR est un parallélogramme A et C sont symétriques de P et R par rapport au centre J du parallélogramme. Télécharger la figure GéoPlan clifford.g2w | ||
Visualisation d'un cube en perspectiveTS : Démonstration par calcul d'affixes de complexes. Les affixes des points sont notées par les minuscules correspondantes, l'origine est en O. OQAR, ORBP et OPCQ sont des losanges ρ, d'où : a = q + r, b = r + p et c = p + q. Le point I d'affixe ω = p + q + r est le centre d'un cercle de rayon ρ passant par les points A, B et C car : Rappel : le produit scalaire de (z) et (z’) est . = Re(z) = (z + z’) (OA) est orthogonale à (BC), car le produit scalaire . est la partie réelle de (c − b) = ( + ) (q − r) = q − r + q − r . Or q = r = ρ2, donc (c − b) = q − r est imaginaire pur, sa partie réelle est nulle : (AO) est une hauteur du triangle ABC. = = . Le point J() est le milieu [PA]. P et A sont symétriques par rapport à J. On vérifie que Q et B, puis R et C sont symétriques par rapport à J : les triangles PQR et ABC sont symétriques par rapport au point J milieu de [OI]. Télécharger la figure GéoPlan clifford_s.g2w Voir hauteurs et orthocentre : géométrie du triangle Voir aussi : plan complexe | ||
5.b. Trois cercles de même rayon - Deux autres cerclesVoici un problème de géométrie que l'on peut résoudre sans règle ni compas. Utiliser la pièce pour tracer trois cercles, passant par un même point P. Cette même pièce permet-elle de tracer un quatrième cercle passant par ces trois points ? Théorème de JohnsonRoger Arthur Johnson - géomètre (1890-1954) Trois cercles distincts, de même rayon r, passent par un même point P. Deux autres cercles de même rayon Les centres O1, O2, O3, des trois cercles initiaux, sont situés sur un cercle de centre P et de rayon r. Un cinquième cercle passant par les trois points d'intersection Q, R et S, autres que P, a la même taille que les trois premiers. Télécharger la figure GéoPlan mon_534.g2w WikiPédia : Théorème de Pohlke Voir : utilisation de l'espace dans la résolution d'un problème plan | ||
Autre visualisation d'un cube en perspectiveIndications Nous remarquons tout d'abord que les quadrilatères PO1QO2, PO2SO3 et PO1RO3 sont des losanges de côtés de longueur r. D'après le théorème de Pohlke, P, O1, O2, O3 peuvent être considérés comme la représentation en perspective cavalière d'un coin de cube de sommet P. Dans cette même perspective, les losanges PO1QO2, PO2SO3 et PO1RO3 sont trois faces de ce cube dont on « voit » 7 sommets et 9 arêtes. Toutes ces arêtes sont de longueur r. Il en est de même des trois dernières arêtes obtenues en complétant les losanges représentant les autres faces, ce qui donne au passage la position du point O, à la distance r de Q, R et S. O est donc le centre du cercle passant par Q, R et S, et le rayon de ce cercle est également r. Télécharger la figure GéoPlan mon_534_b.g2w Remarques Si P et Q sont les points d'intersection des cercles (c1) et (c2), le cercle circonscrit est l'image du cercle (c3) par la translation de vecteur . | ||
OrthocentresP est l'orthocentre du triangle QRS D'après le théorème de Clifford, P est l'orthocentre du triangle QRS. Télécharger la figure GéoPlan trois_cercles.g2w | ||
O est l'orthocentre du triangle O1O2O3 De façon duale, le centre O est l'orthocentre du triangle O1O2O3 dont les sommets sont les centres des trois cercles. | ||
6. Théorème des cinq cercles (Miquel)Soit une suite de cinq cercles (c1), (c2), (c3), (c4), (c5) centrés sur un cercle (Γ) ; Les autres points d'intersection Q1, Q2, Q3, Q4, Q5 sont situés à l'intérieur du cercle (Γ). Le théorème des cinq cercles affirme que les droites portées par les côtés du pentagone convexe Q1Q2Q3Q4Q5 ont leurs points d'intersection R1, R2, R3, R4, R5 situés sur les cinq cercles (c1), (c2), (c3), (c4), (c5). Télécharger la figure GéoPlan cinq_cercles.g2w | ||
7. Quadrilatère inscriptible orthodiagonalClasse de 2nde Théorème de Brahmagupta (mathématicien indien du VIIe siècle) : Utiliser la propriété des angles inscrits dans la figure ci-contre. Soit (c) un cercle de centre J, de rayon r. Les points cocycliques A, B, C et E forment le quadrilatère orthodiagonal ABCE. Soit I le milieu de la corde [AB] et H le projeté orthogonal de O sur la corde [CE]. Montrer, par calcul d'angles, que la médiane [OI] de BOA est hauteur du triangle COE : Pour prouver que la hauteur (OH) est perpendiculaire à (CE), utiliser la propriété du triangle rectangle BOA « le milieu de l'hypoténuse est équidistant des trois sommets », d'où des triangles isocèles, puis des égalités d'angles…, jusqu'à conclure avec des angles complémentaires. | ||
Construction à l'équerre du milieu d'une cordeUn cercle et l'une des cordes [AB] sont tracés sur une feuille de papier. Construire, à l'aide de cette seule équerre, le milieu de la corde. Solution : Placer deux bords de l'équerre en A et B, tels que le sommet se trouve à l'intérieur du cercle, en un point O. Tracer la perpendiculaire à (CE) passant par O. Elle coupe [AB] en son milieu I. Preuve : Les angles inscrits BAC et BEC sont égaux. BEC est aussi égal à COH (ils ont un complémentaire commun HCO) et à IOA (opposé par le sommet au précédent). Avec le même raisonnement, on obtient l'égalité angulaire ABE = ACE = EOH = IOB. AI = IO = BI, le point I est bien le milieu de [AB]. Télécharger la figure GéoPlan qua_insc_boa.g2w Quadrilatère orthodiagonal, voir : produit scalaire, aire du quadrilatère orthodiagonal | ||
Table des matièresDans d'autres pages du site Théorème des trois cercles : voir théorème du pivot (premier théorème de Miquel) Cercles orthogonaux, axe radical et faisceau de cercles : voir géométrie du cercle Théorème de Descartes - Cercles de Soddy Trois cercles égaux tangents à l'intérieur d'un triangle Figure interactive avec GeoGebra : Problèmes de contact Définition : tangentes à un cercle Tangentes communes à deux cercles : collège – lycée Cercle tangent à deux droites, passant par un point donné : Cercle passant par trois points Cercle tangent à trois droites Cercles tangents à des droites ou à des cercles : problèmes de contact | ||
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