Descartes et les Mathématiques Problèmes de contact : construction de cerclesDétermination de cercles astreints à trois conditions parmi : passer par un point ; être tangent à une droite ou tangent à un cercle.
0. Apollonius GallusLa détermination de cercles astreints à trois conditions prises parmi celles qui consistent à passer par un point donné, ou à être tangent à une droite ou un cercle donné, répond à dix problèmes désignés par les symboles PPP, DDD, PPD, PPC… en représentant un point par P, une droite par D et un cercle par C. Ci-dessus est indiqué, pour chaque symbole, le nombre de solutions dont le problème est susceptible. Le problème CCC, des trois cercles, dit problème d'Apollonius, est le plus difficile du traité des contacts, un des ouvrages perdus d'Apollonius. Dans d’Apollonius Gallus, Viète va résoudre les dix problèmes de contact avec un enchaînement rappelant celui que nous présentons ci-dessous. Le problème 1, PPP, est résolu avec le cercle circonscrit dont le centre est le point d'intersection des médiatrices du triangle. Le problème 2, DDD, a pour solutions les cercles inscrit et exinscrits lorsque les droites forment un triangle. Viète le traitera de façon isolée. Le problème 3, PPD, se ramène au problème 1 en utilisant des angles inscrits. Le problème 4, PPC, se trouve grâce à l'introduction d'un cercle intermédiaire qui permet de trouver le point d'intersection des tangentes. Le problème 5, PDD, se ramène au problème 4 en introduisant le symétrique du point par rapport à une bissectrice des deux droites. Le problème 6, PCC, se ramène au problème 4 en trouvant un deuxième point situé sur la droite joignant le point donné à un des centres de similitude des deux cercles. Le problème 7, PDC, se ramène au problème 3 grâce à un point intermédiaire. Le problème 8, DDC, se ramène au problème 5 par la méthode des translations en déplaçant les droites d'une longueur égale au rayon du cercle. Le problème 9, DCC, se ramène au problème 7 en remplaçant le plus grand des cercles par un cercle ayant pour rayon la somme ou la différence des rayons de ces deux cercles et l'on déplace la droite parallèlement à elle-même d'une longueur égale au rayon du petit cercle. Le problème 10, CCC, se ramène au problème 6 en substituant aux deux plus grands cercles, des cercles concentriques dont les rayons différent d'une quantité égale au rayon du plus petit cercle. | ||||||||||||||||
1. Cercle passant par trois pointsPPP : 1 solution Paragraphe extrait de la page : la géométrie du triangle Déterminer les cercles passant par trois points distincts deux à deux. Solution : le cercle circonscrit au triangle formé par les trois points. La médiatrice d'un segment est la droite perpendiculaire au segment en son milieu. C'est l'ensemble des points équidistants des extrémités du segment. Les trois médiatrices d'un triangle sont concourantes au même point, centre du cercle circonscrit au triangle. Figure interactive dans GeoGebraTube : médiatrices d'un triangle Feuille de travail avec GeoGebra | ||||||||||||||||
2. Cercle tangent à trois droitesDDD : 4 solutions 2.a. Cercle tangent à trois droitesLes trois droites sont sécantes deux à deux, non concourantes Extrait de : la géométrie du triangle Étant donné trois droites se coupant en trois points distincts deux à deux, déterminer les cercles tangents à ces trois droites. On trouve quatre solutions : tracer les bissectrices intérieures extérieures des angles formés par les trois droites. Leurs points d'intersection sont les centres du cercle inscrit dans le triangle ABC et des trois cercles exinscrits. Ces quatre cercles sont tangents aux côtés du triangle. Figure interactive dans GeoGebraTube : cercles inscrit et exinscrits Rappels de cours La bissectrice d'un angle est la droite qui, passant par le sommet de cet angle, le partage en deux angles de même mesure. Les bissectrices extérieures partagent en deux l'angle bordé par un côté du triangle et le prolongement de l'autre côté. Deux bissectrices extérieures, associées à deux sommets, et la bissectrice intérieure, associée au troisième sommet, sont concourantes. Leur point d'intersection situé à égale distance des trois côtés du triangle est le centre d'un cercle exinscrit, tangent aux trois côtés du triangle. | ||||||||||||||||
2.b. Cercle tangent à trois droites dont deux sont parallèlesExtrait de : problèmes de construction au collège Le rayon r du cercle est égal à la moitié de la distance entre les deux parallèles (d1) et (d2). Le centre du cercle se trouve sur la droite équidistante des deux parallèles et sur une des droites situées à une distance r de la sécante (d3). Il y a donc deux cercles solutions, centrés en O et O’. Télécharger la figure GéoPlan cercle_tg_3droites.g2w | ||||||||||||||||
3. Cercle tangent à une droite passant par deux pointsPPD : 2 solutions Déterminer les cercles passant par deux points distincts A et B donnés et tangents à une droite (d) donnée. Si A et B sont de part et d'autre de (d) il n'y a pas de solution. Sinon on trouve deux cercles solutions que l'on détermine par leurs points de contact T et T’ avec la droite (d). Le centre d'un cercle solution est alors à l'intersection de la perpendiculaire à (d) au point de contact avec la médiatrice de [AB]. Si la droite (AB) est perpendiculaire à (d), il est facile de construire les cercles solutions de rayon égal à la distance de la médiatrice de [AB] à (d), | ||||||||||||||||
Angle inscrit dans un cercleLa droite (AB) rencontre (d) en I. Preuve d'Emmanuel Moreau En effet, dans le cercle circonscrit, les angles inscrits TAB1 et TT’B1 sont égaux. Télécharger la figure GéoPlan cercle_PPD_2.g2w GéoPlan permet de transformer cette construction en deux prototypes qui, à partir des points A et B et la droite (d), renvoient les cercles (c) ou (c’). Télécharger les prototypes GéoPlan proto_PPD_2.g2w | ||||||||||||||||
Construction de WallisConstruire les cercles solutions comme cercles du faisceau à points de base A et B : choisir un cercle particulier du faisceau comme celui de diamètre [AB]. Une tangente (IK) à ce cercle permet de tracer un deuxième cercle de centre I et de rayon IK. Ce deuxième cercle coupe la droite (d) en T et T’, points de contact des deux cercles solutions avec (d). La justification se fait en utilisant la puissance du point I par rapport à ces cercles. La puissance du point I, intersection de (AB) et de (d), par rapport à un cercle solution est IA × IB = IT2. C'est aussi la puissance de I par rapport au cercle de diamètre [AB], puissance encore égale au carré de la longueur d'une tangente (IK) à ce cercle : IA × IB = IK2. IT et IK sont la moyenne géométrique entre IA et IB. La construction de Wallis permet de construire une des tangentes en plaçant un point de contact K tel que la longueur IK soit égale à IT : Pour cela, si J est le milieu de [AB], construire les cercles de diamètres [AB] et [IJ] qui se coupent en K. La droite (IK) est tangente au cercle de diamètre [AB] et IK2 est la puissance du point I par rapport aux cercles. Le cercle de centre I, passant par K, rencontre (d) en T et T’, points de contact des deux solutions. Télécharger la figure GéoPlan cercle_PPD.g2w Remarque : dans la figure ci-contre à gauche, la puissance de I, par rapport au cercle circonscrit à AB1B’, Voir au collège, le cas particulier où un des points est situé sur la droite : cercle tangent à une droite en un point de cette droite, passant par un autre point extérieur à la droite | ||||||||||||||||
4. Cercle tangent à un cercle passant par deux pointsPPC : 2 solutions Déterminer les cercles passant par deux points distincts A et B donnés et tangents à un cercle (c) donné. Principe Construire le point I d'intersection de la droite (AB) avec les tangentes communes au cercle donné et aux cercles solutions. Le point I a même puissance par rapport à (c) et à n'importe quel cercle (c3) passant par A et B, il est donc sur l'axe radical de (c) et (c3) {ensemble des points ayant même puissance par rapport aux deux cercles}. Si (c3) et (c) se coupent en C et D la droite (CD) est l'axe radical qui coupe (AB) au point fixe I. | ||||||||||||||||
Construction - Cas général Étant donné un point C situé sur le cercle (c), le cercle (c3) circonscrit au triangle ABC recoupe (c) en D. Soit T et T’ les points de contact des tangentes au cercle (c) issues de I, ces points T et T’ sont les intersections du cercle (c) avec le cercle de diamètre [IO], La puissance du point I par rapport au cercle (c) est IC × ID = IT2. La puissance du point I par rapport au cercle (c3) est IC × ID = IA × IB. Soit (c1) le cercle circonscrit au triangle ABT. De même, le cercle (c2), circonscrit au triangle ABT’, est tangent en T’ à (IT’) et à (c), c'est donc la deuxième solution du problème. Cas particuliers Si A et B sont équidistants de O, il y a encore deux solutions avec comme points de contact T et T’ intersections de (c) avec la médiatrice de [AB]. Si un des points est à l'intérieur du cercle (c), l'autre à l'extérieur, le point I intersection des droites (AB) et (CD) est situé à l'intérieur de (c), la puissance du point I par rapport à (c) est négative et il n'y a pas de solution. Télécharger la figure GéoPlan cercle_PPC.g2w GéoPlan permet de transformer cette construction en deux prototypes qui, à partir des points A et B et du cercle (c), renvoient les cercles (c1) ou (c2). Télécharger les prototypes GéoPlan proto_PPC_2.g2w | ||||||||||||||||
5. Cercle tangent à deux droites passant par un point donnéPDD : 2 solutions On donne deux droites (d1), (d2) sécantes en O et un point A n'appartenant pas à ces droites. Solution Cas général : A n'est pas équidistant de (d1) et (d2). Un cercle solution (c) passe par le point A’ symétrique de A par rapport à la bissectrice de l'angle formé par (d1, d2) contenant le point A. On se trouve dans le cas PPD du problème 3 : tracer un cercle tangent à la droite (d1) par exemple, passant par deux points A et A’ avec possibilité d'utiliser les prototypes GéoPlan. Pour cela, si J est le milieu de [AA’], construire les cercles de diamètres [AA’] et [IJ] qui se coupent en K. (IK) est tangente au cercle de diamètre [AA’] et IK2 est la puissance du point I par rapport aux cercles. Le cercle de centre I, passant par K, rencontre (d1) en T1 et T2, points de contact des deux solutions. Les cercles circonscrits à AA’T1 et AA’T2, passant par A et A’, tangents à (d1) et (d2), sont les deux cercles (c1) et (c2) solutions du problème. Leurs centres O1 et O2 sont les intersections de la bissectrice avec les perpendiculaires à (d1) en T1 et T2. Télécharger la figure GéoPlan cercle_PDD.g2w Cas particulier Lorsque A est situé sur une des bissectrices de deux droites, I est l'intersection de (d1) avec la perpendiculaire en A à (OA). Télécharger la figure GéoPlan cercle_PDD_2.g2w Autre méthode : tracer un cercle tangent aux deux droites et construire les solutions par transformation : voir construction sans homothétie : cercle au collège | ||||||||||||||||
6. Cercle passant par un point tangent à deux cerclesPCC : 4 solutions On donne deux cercles (c1), (c2) de centres O1, O2, de rayons r1, r2 et un point A n'appartenant pas à ces cercles. Recherche de centres d'homothétieSi r1= r2 la translation de vecteur O1O2 et la symétrie de centre S’ milieu de [O1O2] transforme le cercle (c1) en (c2). Si r1 ≠ r2 il existe deux homothéties H(S, r1/r2) et H(S’, – r1/r2) transformant (c1) en (c2). Les points S et S’ centres d'homothétie des cercles sont les points qui partagent le segment [O1O2] dans le rapport r1/r2. Si un cercle variable (c) est tangent aux cercles (c1), (c2) en T et T’, la droite (TT’) qui joint les points de contact passe par un centre d'homothétie. La puissance p du centre d'homothétie par rapport au cercle (c) variable est constante. p = ST × ST’ = ST × ST1 × ST’/ST1 = ST × ST1 × r2/r1. On obtient la puissance du point S par rapport au cercle (c1), multipliée par le rapport des rayons. Si U et U’ sont les points d'intersection de (c1) et (c2) avec la ligne des centres, la puissance du point S par rapport au cercle de diamètre [UU’] permet de retrouver le nombre Télécharger la figure GéoPlan similitude_CC.g2w L'homothétie H(S, r1/r2) transforme T1 en T’ et T en T2. La transformation, qui à T fait correspondre T’, est l'inversion de pôle S, de puissance p. Le cercle (c) est globalement invariant par cette inversion. Deux prototypes GéoPlan permettent d'automatiser la construction de T’ en fonction T : De même, pour l'inversion de puissance négative de pôle S’ : Télécharger les prototypes GéoPlan inversion.g2w | ||||||||||||||||
Centre d'homothétie positiveLe cercle (c) passe par le point A1 de la droite (AS) tel que : p = SA × SA1. Or p = SU × SU’ donc U, U’, A et A1 sont cocycliques. A1 est le deuxième point d'intersection du cercle circonscrit au triangle AUU’ avec la droite (AS). On est donc ramené au cas PPC du problème 4 : tracer un cercle passant par deux points A et A1, tangent au cercle (c1), avec possibilité d'utiliser les prototypes GéoPlan. On a donc comme solutions un cercle (c) extérieur aux cercles (c1), (c2) et un cercle (c’) contenant les cercles (c1), (c2). Télécharger la figure GéoPlan cercle_PCC.g2w | ||||||||||||||||
InversionSi un cercle (c) de centre O est tangent en M et M’ à deux cercles (c1) et (c2), les points M et M’ sont homologues dans l'une des inversions transformant (c1) en (c2). Le cercle (c) est globalement invariant par cette inversion. Considérons l'inversion de pôle S et de puissance positive p = SU × SU’ transformant (c1) en (c2). Le cercle (c) de centre O, intersection des droites (O1M) et (O2M’), est solution si le point O est situé sur la médiatrice de [AA1]. Dans ce cas, la droite (MI) est la tangente commune. Comme nous l'avons vu ci-dessus, le point I est l'intersection des droites (SA) et (UV) où U et V sont les points d'intersection du cercle (c1) et du cercle circonscrit au triangle UU’A. Les points de contact T1 et T3 des tangentes à (c1) issues de I donnent les solutions. Télécharger la figure GéoPlan inversion_PCC.g2w | ||||||||||||||||
Centre d'homothétie négative : deux inversionsLorsque les cercles (c1) et (c2) sont extérieurs l'un à l'autre, on a deux autres cercles solutions, invariants par homothétie de centre S’, de rapport négatif. Le cercle passe par le point A2 de la droite (AS’) tel que : Or p = S’U × S’U2 donc U, U2, A et A2 sont cocycliques. A2 est le deuxième point d'intersection du cercle circonscrit au triangle AUU2 avec la droite (AS’). On est donc ramené au cas PPC du problème 3 : tracer un cercle passant par deux points A et A2, tangent au cercle (c1). On a donc comme solutions le cercle (c3) extérieur à l'un des cercles Télécharger la figure GéoPlan cercle_PCC_2.g2w | ||||||||||||||||
Exemple avec quatre inversionsDeux inversions positives et deux négatives La droite (T1T2) des points de contact du cercle (c) passe par S, Lorsqu'ils existent le segment [T5T6] des points de contact du cercle (c3) passe par S’, Inversion : Télécharger la figure GéoPlan cercle_PCC_3.g2w Voir aussi, la construction d'un cercle de rayon donné, tangent à deux cercles donnés : problème de construction Centres des cercles tangents à deux cercles tangents donnés : voir lieux géométriques Article exporté dans WikiPédia : Problèmes de contact | ||||||||||||||||
7. Cercle passant par un point tangent à une droite et à un cerclePCD : 4 solutions On donne une droite (d), un cercle (c) de centre O et un point A. Les résultats du chapitre précédent subsistent, un des cercles étant remplacé par une droite : Les centres d'homothétie étant remplacés par deux pôles d'inversion : les points U et U’, extrémités du diamètre de (c) perpendiculaire à (d), U’ étant le point le plus près de (d). Cercles tangents extérieurementLe point A1 est alors l'image de A par l'inversion de pôle U, qui échange la droite et le cercle. Plus simplement les résultats ci-dessus subsistent en plaçant A1 deuxième point d'intersection du cercle circonscrit au triangle AIU’ avec la droite (AU). On est donc ramené au cas PPD du problème 3 : tracer les cercles passant par deux points A et A1, tangents à la droite (d). Lorsque A et (d) sont à l'extérieur du cercle (c), A et (c) dans un même demi-plan par rapport à (d), on a deux cercles solutions, tangents extérieurement au cercle donné. Pour chaque cercle les points de contact sont alignés avec le point U. Lorsque la droite (d) et le cercle (c) sont sécants, appeler U le point du diamètre situé dans le même demi-plan que A par rapport à (d), on trouve alors deux solutions, quel que soit la position de A. Si A est à l'intérieur de (c), les deux cercles sont tangents intérieurement à (c). | ||||||||||||||||
Cercles tangents intérieurementLe point A2 est l'image de A par l'inversion de pôle U’, qui échange la droite et le cercle. Le point A2 est donc à l'intersection du cercle circonscrit au triangle AIU avec la droite (AU’). Le problème devient : tracer les cercles tangents à la droite (d) (ou au cercle c), passant par deux points A et A2 Lorsque (c) et (d) n'ont pas de point commun et si le point A est situé dans le même plan que le cercle (c) par rapport à la droite, il existe deux autres solutions où le cercle donné est à l'intérieur du cercle solution. Pour chaque solution, le point U’ est sur le segment joignant les points de contact. Télécharger la figure GéoPlan cercle_PDC.g2w | ||||||||||||||||
Cas particuliers : Point A sur le cercle Lorsque le point A est sur le cercle, on trouve les points de contact comme intersection de la droite (d) et des droites (AU) et (AU’). Télécharger la figure GéoPlan cercle_PDC_3.g2w | ||||||||||||||||
Point A sur la droite Si le point A est sur la droite (d), placer sur la perpendiculaire en A à (d) les points V et V’ situés à distance de A égale au rayon du cercle (c). Les centres O1 et O2 des cercles tangents sont les intersections de cette perpendiculaire avec les médiatrices de [OV] et de [OV’]. Télécharger la figure GéoPlan cercle_PDC_4.g2w | ||||||||||||||||
8. Cercle tangent à deux droites et à un cercleDDC : 4 solutions Ce problème a été résolu par Viète avec le recours à des droites et des cercles auxiliaires. Cette méthode sera nommée « méthode de Viète » ou des « translations parallèles ». On donne deux droites (d1), (d2) sécantes en I et un cercle (c), de centre O, de rayon r. Utiliser la « méthode des translations parallèles » en remarquant que si le rayon du cercle cherché augmentait ou diminuait de r, rayon du cercle donné, le nouveau cercle passerait par le centre O du cercle donné et serait tangent à des droites translatées de (d1) et (d2), telle que la distance entre une droite et son image soit égale au rayon r. Nous pouvons trouver jusqu'à quatre cercles centrés sur la bissectrice de l'angle formé par (d1, d2) contenant le point O. Cercles tangents extérieurement À partir des deux cercles de centres O1, O2, de rayons r1, r2, Télécharger la figure GéoPlan cercle_DDC.g2w | ||||||||||||||||
Cercles tangents intérieurement Lorsque le cercle (c) est entièrement contenu à l'intérieur du secteur angulaire, | ||||||||||||||||
Cas particulier : point O situé sur la bissectriceTélécharger la figure GéoPlan cercle_DDC_2.g2w | ||||||||||||||||
Lorsque le point O est situé sur la bissectrice, nous réalisons une construction de Wallis avec la perpendiculaire en O à la bissectrice de l'angle formé par (d1, d2), qui rencontre les translatées de (d1) en J ou K Le cercle de centre J, passant par O, rencontre la translatée en U1 et U2. Les perpendiculaires à (d1) en U1 et U2 coupent la bissectrice au centres O1 et O2 et droite (d1) aux points de contact T1 et T2 des deux cercles solutions. Lorsque le cercle (c) est entièrement contenu à l'intérieur du secteur angulaire, le cercle de centre K, passant par O, rencontre la translatée en U1 et U2. Sur les perpendiculaires en U3 et U4, on trouve [O3T3] et [O4T4] qui sont les rayons de deux autres solutions. | ||||||||||||||||
9. Cercle tangent à une droite et à deux cerclesDCC : 8 solutions On donne une droite (d) et deux cercles (c1), (c2) de centres O1, O2, de rayons r1, r2 tels que r1 > r2. On remplace (c1), le plus grand des deux cercles, par un cercle ayant pour rayon la somme r1+ r2 ou bien la différence r1– r2 des rayons Avec la « méthode de Viète, des translations parallèles » et la « réduction du cercle (c2) à un point », on se trouve dans le cas PCD du problème 7 : tracer un cercle passant par le point O2, tangent à un cercle et à une droite. Le point O1, se projette orthogonalement en H sur (d) (figures ci-dessous). Sur la droite (OH) soit [UU’] le diamètre du cercle de centre O1 et de rayon r1– r2 et [U1U2] le diamètre du cercle de centre O1 et de rayon r1+ r2. Soit I et I’ les points de (OH) situés à une distance r2 et (d1), (d2) les translatées de (d) passant par I et I’. On va examiner quatre configurations correspondant aux deux cercles de rayons r1– r2 et r1+ r2 associés aux droites (d1), ou (d2). Télécharger la figure GéoPlan cercle_DCC.g2w Selon la situation des cercles et de la droite, chaque configuration permet de trouver aucune, une ou deux solutions, ou huit solutions comme dans la figure ci-dessus. Sangaku, nommé « Wasan » | ||||||||||||||||
Huit cercles tangents à (d ), (c1) et (c2)Cercles (Γ1) et (Γ2) tangents extérieurement à (c1) et (c2)P est le deuxième point d'intersection du cercle circonscrit au triangle O2I’U’ avec la droite (O2U). Télécharger la figure GéoPlan cercle_DCC_1.g2w | ||||||||||||||||
(c1) et (c2) tangents intérieurement à (Γ5) et (Γ6)P2 est le deuxième point d'intersection du cercle circonscrit au triangle O2IU avec la droite (O2U’).Il est encore possible (suivant les configurations), de tracer deux cercles passant par O2 et P2, tangents à (d1) pour trouver jusqu'à deux cercles de centres Ω5 et Ω6, tangents au cercle de diamètre [UU’]. En augmentant les rayons de r2 on obtient éventuellement deux autres solutions (Γ5) et (Γ6). Télécharger la figure GéoPlan cercle_DCC_3.g2w | ||||||||||||||||
Γ3 et Γ4 tangents extérieurement à c1, intérieurement à c2Q est le deuxième point d'intersection du cercle circonscrit au triangle O2IU2 avec la droite (O2U1). Le tracé des cercles passant par O2 et Q, tangents à (d1), lorsqu'il est possible, permet trouver des cercles de centres Ω3 et Ω4, tangent au cercle de diamètre [U1U2]. En augmentant les rayons de r2 on peut obtenir deux autres solutions (Γ3) et (Γ4). Télécharger la figure GéoPlan cercle_DCC_2.g2w | ||||||||||||||||
Γ7 et Γ8 tangents intérieurement à c1, extérieurement à c2Q2 est le deuxième point d'intersection du cercle circonscrit au triangle O2I’U1 avec la droite (O2U2). Le tracé éventuel des cercles, passant par O2 et Q2, tangent à (d2) permet de trouver jusqu'à deux cercles de centres Ω7 et Ω8, tangents au cercle de diamètre [U1U2]. En diminuant les rayons de r2 on obtient les deux dernières solutions (Γ7) et (Γ8). Télécharger la figure GéoPlan cercle_DCC_4.g2w | ||||||||||||||||
10. Un problème d'Apollonius : cercle tangent à trois cerclesCCC : 8 solutions Problème des trois cerclesTrouver un cercle tangent à trois cercles donnés. Historique Le problème du cercle tangent à trois cercles est un des grands problèmes de l'histoire de la géométrie. En 1596, Adrien Romain (Van Roomen, latinisé en Adrianus Romanus, mathématicien flamand 1561-1615) proposera une solution faisant appel à une hyperbole, ce que Viète considère comme non conforme à la méthode des Anciens. En effet, l'émergence de l'algèbre dans la géométrie lui permet d'affirmer que c'est un problème du second degré, donc un problème plan qui peut se résoudre « à la règle et au compas ». Viète publie sa propre solution en 1600, dans l'Apollonius Gallus où il présente quelques lemmes permettant de manipuler les similitudes et où il expose les neuf premières situations présentées ci-dessus. Il reconnaît que les solutions de ce dixième problème dépendent de la position relative des trois cercles, mais ignore la discussion du nombre de solutions et il faudra attendre Descartes (1637) pour traiter les cas particuliers. Jusqu'au XIXe siècle, ce problème sera un des lieux de la confrontation entre la géométrie synthétique (géométrie pure) et la géométrie analytique. Circle tangent to three circlesVersion anglaise sur Mathematics Stack Exchange The problem of the circle tangent to three circles is one of the great problems of history of geometry. It was introduced by Pappus as the tenth and most difficult of the Treaty of contacts, one of the lost works of Apollonius. In 1596, Adrien Romain (Van Roomen, Latinized as Adrianus Romanus, Flemish mathematician 1561-1615) propose a solution using a hyperbola, that Vieta considers not in accordance with the method of Ancients. Indeed, the emergence of algebra in geometry allows him to claim that it is a problem of the second degree, so a plan problem which can be solve with "the ruler and compass." Vieta published his own solution in 1600, in his Apollonius Gallus where he presents some lemmas for handling the similarities and where he exhibited the first nine situations listed above. It recognizes that the solutions to this problem tenth depend on the relative position of the three circles, but ignores the discussion of a lot of solutions and will have to wait until Descartes (1637) for discussion of particular solutions. Until the nineteenth century, this problem will be one of the places of confrontation between the synthetic geometry (pure geometry) and analytical geometry. | ||||||||||||||||
Méthode de VièteC'est le principe de « réduction d'un cercle à un point », où l'homothétie (qui ne serra d'actualité qu'au XVIIIe avec Chasles) permet de transformer la contrainte « tangent à un cercle » en « passant par un point ». On donne trois cercles (c1), (c2), (c3) de centres O1, O2, O3 de rayons r1, r2, r3 tels que r1 > r2 > r3 (Viète suppose implicitement que les trois cercles sont de rayons différents, les points O1, O2, O3 n'étant pas alignés). On substituera aux deux plus grands cercles (c1), (c2) des circonférences concentriques dont les rayons différeront des leurs d'une quantité égale au rayon r3 du plus petit des trois cercles donnés. | ||||||||||||||||
Un exemple avec huit solutionsSangaku : trois cercles tangents dans un cercle Méthode de Viète en diminuant les rayons de r3. Cercles auxiliaires de centres O1, O2, de rayons r1– r3, r2– r3. Télécharger la figure GéoPlan cercle_CCC_4.g2w | ||||||||||||||||
Méthode de Viète en augmentant les rayonsCercles auxiliaires de centres O1, O2, Télécharger la figure GéoPlan cercle_CCC_3.g2w | ||||||||||||||||
Méthode de Viète en augmentant un rayon et en diminuant l'autreCercles auxiliaires de centres O1, O2, Télécharger la figure GéoPlan cercle_CCC_5.g2w | ||||||||||||||||
Méthode de Viète en diminuant un rayon et en augmentant l'autreCercles auxiliaires de centres O1, O2, Télécharger la figure GéoPlan cercle_CCC_6.g2w | ||||||||||||||||
Méthode des inversionsThéorème de D'Alembert In F. G.-M. (Frère gabriel-Marie) - Trois cercles inégaux deux à deux et dont les centres ne sont pas alignés admettent six centres d'homothétie. Autrement dit, les six centres sont les sommets d'un quadrilatère complet. | ||||||||||||||||
Solution du problème d'ApolloniusConstruction de M. Fouché 1892 Ci-contre, une première figure permettant d'étudier les inversions i1 et i2 de puissances positives de pôles et S2 et S1. L'inversion i1 échange les cercles (c3) et (c1), et l'inversion i2 échange les cercles (c3) et (c2). Étant donné un point M variable sur le cercle (c3) construisons, lorsque c'est possible, les inverses P et Q de ce point M. Le cercle (c), circonscrit au triangle MPQ, recoupe (c3) en N. En déplaçant le point M, on trouve une première position limite où les points M et N sont confondus en C. Les points Q et Q’ sont alors confondus en B, les points P et P’ sont aussi confondus en A. Le cercle (c) a pour position limite le cercle circonscrit à ABC coupant les trois cercles en trois points doubles, donc tangent aux trois cercles. La droite (MN) est l'axe radical de ce cercle circonscrit (c) et de (c3). L'axe (MN) coupe la ligne (S1S2) des centres d'homothétie en H. Il suffit de trouver les points de tangence C et C’ intersections de (c3) avec le cercle de diamètre [O3H]. En traçant le point A inverse de C, intersection de (c1) avec (S2C), puis en traçant le point B inverse de C, intersection de (c2) avec (S1C), on trouve une première solution : le cercle circonscrit à ABC. Télécharger la figure GéoPlan cercle_CCC.g2w Voir : discussion géométrie | ||||||||||||||||
Inversions de puissances de signes opposésL'inversion de pôle S’, de puissance négative, échangeant les cercles (c3) et (c1) ainsi que l'inversion de pôle S1, de puissance positive, échangeant les cercles (c3) et (c2) permettent d'obtenir deux autres solutions. En permutant les cercles (c1) et (c2) cette figure permet d'obtenir l'inversion « positive » de pôle S2 et l'inversion « négative » échangeant les cercles (c3) et (c2). Télécharger la figure GéoPlan cercle_CCC_1.g2w Applications : cercle et point d'Apollonius d'un triangle théorème de Descartes - cercles de Soddy Cas particulier : construction d'un cercle tangent à trois cercles de même rayon, voir : problème de construction | ||||||||||||||||
Inversions de puissances négativesEn général, on trouve huit solutions correspondant à ces quatre cas de figure. Pour chaque couple (c), (c’) de cercles solutions, de centres O, O’, la droite (OO’) est perpendiculaire à la ligne des centres d'homothétie correspondants. Le point H a même puissance par rapport aux cercles (c), (c’), (MPQ). Ces cercles appartiennent au même faisceau ayant comme axe radical la ligne des centres d'homothétie. Dans les trois derniers cas, ces trois cercles sont sécants et les deux points de base sont situés sur la ligne des centres d'homothétie correspondants. Télécharger la figure GéoPlan cercle_CCC_2.g2w
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