Descartes et les Mathématiques Le plan complexe au bac SDes carrés ou des triangles autour d'une figure - Études de configurations avec les complexes | |
Sommaire1. 3 carrés 2. 2 triangles rectangles isocèles 3. 2 carrés autour d'un triangle rectangle 5. Triangles de Napoléon |
Exercices pouvant être démontrés avec des affixes de complexes : les triangles du BOA les carrés du BOA construction du pentagone régulier théorème de Clifford : cercles |
1. Trois carrésSoit ABCD un carré et G un point de [BC] ; on construit deux carrés extérieurs à ABCD de côtés [BG] et [GC]. Par dualité (CJ) et (OI) sont orthogonales et CJ = OI. Solution On place l'origine en G et l'axe Gx selon (GF). On en déduit les affixes des centres, milieux de [CH] et [BF] : Comme la longueur des côtés de ABCD est a + b, on a : On remarque alors que + i = i ( – i ), d'où l'orthogonalité des vecteurs et l'égalité des longueurs BI et OJ. Télécharger la figure GéoPlan 3_carre.g2w | |
2. Deux triangles rectangles isocèlesConstruction de deux triangles rectangles isocèles directs OAC et OBD autour d'un point O. Montrer que les segments [AD] et [OM] sont perpendiculaires et que AD = 2 OM. Solution On place l'origine en O et l'axe Ox selon (OA). Télécharger la figure GéoPlan tr_boa_1_bis.g2w Autre exercice | |
3. Deux carrés autour d'un triangle rectangleBac S national 2005 : exercice pour les candidats n'ayant pas suivi l'enseignement de spécialité. Dans le plan orienté, on considère les points O et A fixés et distincts, le cercle C de diamètre [OA], un point M variable appartenant au cercle C et distinct des points O et A, ainsi que les carrés de sens direct MAPN et MKLO. La figure est représentée ci-dessus. Le but de l'exercice est de mettre en évidence quelques éléments invariants de la figure et de montrer que le point N appartient à un cercle à déterminer. On munit le plan complexe d'un repère orthonormal direct de sorte que les affixes des points O et A soient respectivement 0 et 1. On désigne par i le nombre complexe de module 1 et d'argument . On note k, l, m, n et p les affixes respectives des points K, L, M, N et P. | |
1) Démontrer que, quel que soit le point M choisi sur le cercle C, 2) Établir les relations suivantes : l = i m et p = − im + 1 + i. 3) a) Démontrer que le milieu Ω du segment [PL] est un point indépendant de la position du point M sur le cercle C. 4) a) Calculer la distance KN et démontrer que cette distance est constante. 5) Démontrer que le point N appartient à un cercle fixe, indépendant du point M, dont on déterminera le centre et le rayon. Indications 3) ω = (p + l) = + i. 4) KN = |n–k| = |(1 – i)m + i – (1 + i) m| = |i – 2im| = |– 2i| = 1 = OA. k – ω = i (n – ω). D'où K est l'image de N par la rotation de centre Ω et d'angle , sens direct. Le triangle ΩNK est rectangle isocèle en Ω. 5) KN = 1 et comme le triangle ΩNK est rectangle isocèle, ΩN2 + ΩN2 = 2 ΩN2 = KN2 = 1. N appartient au cercle de centre Ω et de rayon . Télécharger la figure GéoPlan 2_carre.g2w Voir : BOA triangle rectangle - Homothéties Figure de Renan : démonstration du théorème de Pythagore, par la méthode des aires | |
4. Quatre triangles autour d'un quadrilatère − configuration de Van Aubela. Bac S national 2005 : exercice pour les candidats ayant suivi l'enseignement de spécialité. Le but de l'exercice est d'étudier quelques propriétés de la figure ci-dessus. Cette figure complétée sera à rendre avec la copie. On munit le plan d'un repère orthonormal direct (O, , ). Le quadrilatère MNPQ est un quadrilatère non croisé et de sens direct. Les triangles MRN, NSP, PTQ et QUM sont des triangles rectangles isocèles, extérieurs au quadrilatère MNPQ et de sens direct (les sommets des angles droits étant respectivement les points R, S, T et U). Partie A On désigne par m, n, p et q, les affixes respectives des points M, N, P et Q. 1) Soit f la similitude directe de centre M qui transforme N en R.
où i désigne le nombre complexe de module 1 et d'argument (on pourra éventuellement utiliser l'écriture complexe de la similitude f). | |
On admettra que l'on a également les résultats s = n + p, t = p + q et u = q + m, où s, t et u désignent les affixes respectives des points S, T et U. 2) Démontrer que les quadruplets (M, N, P, Q) et (R, S, T, U) ont le même isobarycentre. 3) a) Démontrer l'égalité u – s = i (t – r). b) Que peut-on en déduire pour les longueurs des segments [RT] et [SU], d'une part, et pour les droites (RT) et (SU), d'autre part ? | |
Partie B Cette partie sera traitée sans utilisation des nombres complexes. 1) Démontrer, en utilisant les résultats établis dans la partie A, qu'il existe une unique rotation g qui transforme R en S et T en U. 2) Décrire comment construire géométriquement le point Ω, centre de la rotation g. Réaliser cette construction sur la figure. Indications 1) La similitude f est de rapport et d'angle –. Elle est de la forme z’ = az + b, avec a = – i. 3) RT = SU et les droites (RT) et (SU) sont perpendiculaires. B) La rotation g(Ω, ) transforme R en S et T en U. ΩR = ΩS donc Ω est sur la médiatrice de [RS], Ω est aussi sur la médiatrice de [TU] ; ces deux médiatrices sont sécantes en Ω. Démonstration avec la rotation, voir : théorème de Van Aubel Cas particulier lorsque les diagonales de MNPQ sont égales et perpendiculaires, voir : similitude Télécharger la figure GéoPlan tr_aubel.g2w | |
4.b. Triangle rectangle isocèle directBac S Polynésie 2003 : exercice pour les candidats n'ayant pas suivi l'enseignement de spécialité. 1. a. Le point E a pour affixe zE = 3 + i et le point F a pour affixe zF = 1 + 3i. b. On désigne par zH l'affixe de H. Commentaire acerbe Quel débauche de moyens pour un résultat à la portée d'un élève de troisième, ce n'est pas avec cette artillerie que l'on motivera nos élèves pour les mathématiques. | |
Configuration de Van AubelA, B, C et D sont quatre points du plan. 4.b.1. Construire les triangles rectangles isocèles directs BIA, AJD, DKC, et CLB d'angles droits respectifs BIA, AJD, DKC, et CLB. 4.b.2. Conjecturer les positions relatives des droites (IK) et (LJ) et le rapport des longueurs des segments [IK] et [LJ]. 4.b.3. a. On désigne par a, b et zI les affixes respectives des points A, B et I. 4.b.3. d. Montrer que zL – zJ = i(zK – zI). Télécharger la figure GéoPlan tr_aubel2.g2w | |
5. Triangles de NapoléonLe plan complexe est rapporté à un repère orthonormal direct (O, , ), unité graphique : 0,5cm. On note j le nombre complexe ei 2π/3. On considère les points A, B et C d'affixes respectives a = 8, b = 6j et c = 8j2. Soit A’ l'image de B par la rotation de centre C et d'angle . Soit B’ l'image de C par la rotation de centre A et d'angle . Soit C’ l'image de A par la rotation de centre B et d'angle . 1. Placer les points A, B, C, A’, B’ et C’ dans le repère donné. 2. On appelle a’, b’ et c’ les affixes respectives des points A’, B’ et C’.
En déduire que O est un point de la droite (BB’).
3. On se propose désormais de montrer que la distance MA + MB + MC est minimale lorsque M = O.
On rappelle que a = 8, b = 6j et c = 8j2.
|z + z’ + z”| ≤ |z| + |z’| + |z”| Montrer que MA + MB + MC est minimale lorsque M = O. Figure interactive dans GeoGebraTube : point de Fermat | |
Indications 2. a’ = −14 ; la droite (AA’) est l'axe (Ox) et contient le point O. b’/b = −8/3 est réel négatif (, ’) = arg(–8/3) = π [2π] : le point O appartient à la droite (BB’). c’/c = −7/4 le point O appartient à la droite (CC’). Les droites (AA’), (BB’) et (CC’) sont concourantes en O. O est le point de Torricelli du triangle ABC (dit aussi point de Fermat). 3. OA + OB + OC = 22. Le point O réalise le minimum de la somme MA + MB + MC lorsque M décrit le plan (Théorème de Torricelli ou de Schruttka). | |
6. Recherche de triangles équilatérauxBac S centres étrangers 1999 : exercice 2, pour les candidats n'ayant que l'enseignement obligatoire Dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormal (O ; , ), A, A’, B, B’ sont les points d'affixes respectives 1, – 1, i, – i. À tout point M d'affixe z, distinct des points O, A, A’, B et B’, on associe les points M1 et M2 d'affixes respectives z1 et z2, tels que les triangles BMM1 et AM2M soient rectangles et isocèles directs avec (, ) = (, ) = [2π]. La figure sera complétée et rendue avec la copie. 1. a) Justifier les égalités z − z1 = i(i − z1) et 1 – z2 = i(z – z2). 2. On se propose dans cette question de déterminer les points M pour lesquels le triangle OM1M2 est équilatéral. a) Montrer que : OM1 = OM2 équivaut à |z + 1| = |z + i|. b) Montrer que : OM1 = M1M2 équivaut à |z + 1|2 = 2|z|2. d) En déduire les deux points M pour lesquels OM1M2 est un triangle équilatéral et les placer sur la figure. Télécharger la figure GéoPlan tr_equilateraux.g2w | |
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Page no 110, créée le 19/5/2007 |